J'aurais voulu que tu m'aimes

Mes 21 ans semblent faire partie d'une autre vie, pourtant cette lecture m'a remuée.

Pour reprendre les mots de l’auteure, cette histoire a un goût d' "autothérapie libératrice". Autant pour celle qui écrit que pour celle qui y voit l'écho de ses cicatrices. Les blessures récoltées par ces jeunes, je les ai quasiment toutes vécues.

Je me suis attaché à ce petit groupe, Sacha inclut -d'ailleurs je veux un Sacha moi aussi. Alice, Eva, Florian, Mehdi. Chacun a ses défauts, ses torts, tous sont humains. Ils ont tous un peu de moi ou de personnes ayant traversé ma vie. J'ai de nombreuses fois eu envie d'entrer dans le livre pour les prendre dans mes bras. Au final, j'aurais surtout aimé dire à Alice que, parfois, le pire, c'est quand il t'aime. Surtout quand il le fait mal.

Cet environnement vacancier m'a plu. Offrant une légèreté ambiante malgré un récit riche en émotions. Toutefois, j'avoue avoir tiqué sur l'alcool fort bu à tout moment, comme des junkies en quête de leurs doses. 21 ans, whisky, vodka, ce n'est pas mon monde. Si j'ai vraiment besoin de décompresser, une bière fait l'affaire -ou une bolée de cidre, vive ma Bretagne. Pourtant, ma vie est loin d'être un long fleuve tranquille. Une question de génération probablement. Un été dans une villa dans le Sud, il y a de quoi rêver je suppose.

Comme pour la plupart des romans proposant une playlist, j'ai apprécié en accompagner ma lecture. Voulant respecter le découpage de celle-ci chapitre par chapitre, j'ai d'abord eu du mal à trouver mon rythme. Finalement, une fois que j'ai eu la bonne fréquence pour changer de chanson, j'ai dévoré les pages d'autant plus vite.

Une plume agréable, malgré quelques aléas, qui nous embarque dans son monde rapidement. Les émotions sont présentes partout dans ce roman. On sent sans trop de mal que l'auteure a confié les siennes à ses personnages.

On ne va pas se mentir, cette lecture m'a fait pleurer. Se reconnaître dans les mots, les tourments d'autrui, ça ne peut qu'émouvoir, non ? Il n'empêche que je garde un souvenir heureux de ces vacances avec ces jeunes.

Un récit qui dira ou rappelera à celleux ayant des cicatrices similaires, qu'iels ne sont pas les seuls à les porter. Quant aux chanceux épargnés, iels ouvriront les yeux sur des choses dont ils ont probablement été les témoins inconscients. Comme une ode à l'espoir. A nous d'écrire notre Happy End.

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Lecture 11/2025

J'aurais voulu que tu m'aimes

Gustalice Kanoukounou

Auto-édition

204 pages

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