Orphan Destiny, tome 1 : Injuste et noire comme la nuit - A.W. Dewild
Dernière mise à jour : 11 oct.
Un mélange entre Assassin’s Creed, Batman et K2000. Un roman sombre mais sympathique. Une quête de sens après la perte de proches. La naissance de nouvelles alliances. Malgré ses défauts, ce premier roman réussit à donner envie d’en découvrir davantage sur ces organisations secrètes. Les Orphans réussiront-ils toujours à faire face à l’Alphabet ?
L’intrigue prend vite. On sent que les premiers chapitres ne sont que de la mise en place et pour autant les rebondissements sont déjà là. C’est prenant. Cet univers est du genre addictif. Le déroulé est plutôt fluide, avec des retournements intéressants créant un rythme qui nous tient en alerte. Je n’ai réalisé que les chapitres étaient de longueurs irrégulières que lorsque je suis revenue en arrière pour vérifier une info. Je venais d’en lire un relativement long sans m’en rendre compte. Une majorité sont relativement longs (15-20 pages).
Ce livre est bourré de références culturelles que j'adore même si je dois admettre, à regret, ne pas toutes les situer. On n'a pas tous la même culture, pas tous les mêmes classiques à l'esprit. Du coup, j’ai trouvé dommage que les notes de bas de page ne soient pas plus systématiques. Une mise en page confortable qui me rappelle pourquoi j'ai plaisir à lire au format papier malgré mes mains douloureuses. Avec en plus des visuels inclus en en-tête de chapitre et en coupure de scène.
Il s’agit ici d’une plume atypique. Un style entre courant et soutenu. A tendance métaphorique. Sans oublier le cynisme propre à cet auteur. Des tournures alambiquées qui peuvent perturber la compréhension. Le tout offrant un aspect mythique au récit.
Je ne cacherais pas que j’ai, à plusieurs reprises, eu la sensation que le récit s’adressait à une élite à laquelle je n'appartiens pas. Comme si on ne m'avait pas fourni le codex nécessaire pour lire entre les lignes. M’étant moi-même posé la question de l’abandon et de la suite à donner ou non à cette lecture, je peux comprendre qu’un tel inconfort rende certains lecteurs récalcitrants à découvrir la suite malgré l'attrait de l'univers proposé et de l'intrigue. Cette dernière est captivante, ce qui compense. Mais ça serait un “pageturner” si il n’y avait pas ce défaut.
L'une des particularités de l'auteur réside dans ses tentatives d'humour souvent décalées par rapport au contexte. Cela dédramatise le moment, ce qui n’est pas pour me déplaire. Par contre, les séquences émotions m’ont parfois laissé un goût d’excessif. En effet, j’ai eu du mal à comprendre la justification, dans le contexte ou la construction des personnages, de ses débordements de larmes.
Il est vrai que quelques maladresses ont perturbé ma lecture, me faisant rebrousser chemin ou décrocher momentanément. Pour autant, l'intrigue m’a, à chaque fois, fait rapidement replonger dans cet univers. J’ai persévéré et j’en suis ravie. L’histoire m’a beaucoup plu. Si la forme doit mûrir dans les prochains tomes, le fond est passionnant. Regorgeant de complots, de manipulations.
C’est un univers sombre que nous propose l’auteur. Digne de Gotham. Le tout dans un récit alliant action et révélations. Le regard désenchanté que l’auteur pose sur notre monde se ressent dans celui qu’il a créé. Tout comme l’espoir qu’inspire ses orphelins. Ces jeunes gens, en quête d’identité (mention spéciale pour Tao !) se relèvent après chaque difficulté. Ils ne baissent pas les bras et continuent inlassablement d’avancer.
En résumé, un roman à lire avec indulgence dont l’intrigue saura probablement ravir les fans des célèbres univers cités en début de chronique. J’ai apprécié cet univers et le résumé du tome suivant (découvert dans la newsletter de l’auteur) donne envie de savoir quelles péripéties va encore vivre Adam Wilde.
Lecture : 11/2023 - 422 pages
Playlist du livre : Youtube Music
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