Johannes Brothers, Ready 1 - Lisa Barthelet - Edelweiss Editions
La quatrième de couverture indique “Amour - Deuil - Musique”. C’est d’ailleurs ce qui m’a amené à lire ensuite le résumé et à me le procurer. J’attendais de ce roman qu’il me remue et c’est gagné !
J’ai aimé le récit dans l’univers de la musique même si le milieu n’est, dans ce premier tome du moins, que secondaire. Les références culturelles m’ont également beaucoup plu. J’ai ainsi découvert de nouvelles musiques, films, mangas. J’adore.
Liv est sincère face à la peine de ses amis. Les garçons sont déchirants. Leur deuil est abordé de façon poignante. Je ne cacherai pas que j’ai pleuré avec eux. Je suis admirative de la force de ce trio, de leur abnégation les uns envers les autres.
Le roman traite aussi, de façon plus secondaire, le sujet de la difficulté de se remettre d’une relation destructrice. Cette romance entre deux êtres abîmés est évidente vue de l’extérieur, mais il n’est pas évident de dépasser ses traumatismes pour donner une chance à des sentiments.
Ce duo d’autrices à su mettre dans cette histoire un tas d’émotions, avec justesse. Cette lecture m’a aidée à me mettre au clair avec mon propre ressenti.
Les personnages semblent authentiques. Ironiquement c'est l'opposé de l'archétype présentant les femmes comme étant compliquées, à trop réfléchir, et les hommes comme vivant au feeling. Liv ne se prend pas la tête, elle prend la vie comme elle vient. Elle vit l'instant. Jurgen est plus du genre à se poser plein de questions, à retourner les choses 1000 fois dans sa tête.
On est sur un point de vue multiple. J’ai trouvé cela passionnant d’être dans la tête de Jurgen. Lorsque la narration était de son côté, j’étais captivée. Il est rare que ce soit le personnage masculin qui se pose autant de question que moi sur les sujets importants, comme sur les détails. En tant que narratrice, Liv inclut régulièrement le lecteur ce qui colle avec sa personnalité. Sa légèreté et son absence de tabou sont rafraîchissants. Je ne me sentirais pas à l'aise à prendre exemple sur elle mais j'avoue qu'elle m’a fait beaucoup rire.
J’espère que vous l’aurez compris, j’ai BEAUCOUP apprécié cette lecture. J’ai ri, pleuré, réfléchi à la vie. Les petits rebondissements sont juste ce qu'il faut d'éléments perturbateurs pour garder un rythme captivant dans cette romance style un peu coloc forcée / brother's best friend.
J’ai frôlé le coup de cœur. J’étais à un cheveux de le recommander les yeux fermés.
Si je me sentais capable de passer outre la rencontre d’un peu trop de mots (français - je n’évoque pas les termes japonais correctement traduit au fur et à mesure) qui m’étaient inconnus et pour lesquels le contexte ne suffisait pas à me permettre de deviner une définition. Je n’ai pas su me détacher de mon ressenti vis-à-vis des surnoms en allemand employé par Jurgen dans la seconde moitié du roman. Selon moi, l’idée que les Johannes parlent allemand n'a pas été suffisamment bien introduite à mon goût. Cela est totalement absent de la première rencontre avec la famille. J’ai eu le sentiment d’avoir raté quelque chose, d’avoir été mise de côté de cet aspect de leur relation et de le découvrir comme la dernière informée à qui on ne dit jamais rien. Ce ressenti m’est propre et je sais que ce genre de choses ne dérange pas la plupart des gens. En bref, j’ai A-DO-RE mais j’ai raté la case coup de cœur de peu.
J’ajouterai un mot sur la mise en page. J’ai particulièrement apprécié les premières pages de chapitres, que je trouve vraiment très belles. Les couronnes, crapauds et licornes des bas de pages ont su me faire sourire tout au long de ma lecture. J’ai aimé le soin pris pour le visuel. Il ne change rien au contenu de l’histoire mais c’est un bonus qui méritait d’être souligné.
NB. Ce roman n’est plus publié, mais je vous souhaite d’un jour le croiser en occasion et de ne pas rater l’opportunité de rencontrer ces jeunes gens.
Lecture : 06/2023 - Broché - 285 pages
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